Coffret Méditerranée – Arnaud Larher

Arnaud Larher est un des grands pâtissier et chocolatier parisiens. Il a débuté sa carrière parisienne dans le 18e et reste attaché à cet arrondissement où il possède deux boutiques ainsi que son laboratoire.

Dans son coffret, le chocolatier surfe sur les tendances actuelles, des chocolats très peu sucrés avec des colorants naturels et non controversés. La tendance  » santé  » semble aussi avoir guidé l’esprit de ce coffret, car on retrouve un praliné au curcuma.

Pour 19 euros, vous retrouverez 12 bonbons de chocolat, les couples apprécieront d’avoir deux chocolats pour chaque parfum. Pour un moment d’échange autour du goût.

À ce prix, on imagine bien un coffret à offrir, tous va d’ailleurs dans ce sens, un très joli packaging, à l’intérieur on retrouve une petite fiche bien lisible présentant les différents chocolats. À coup sûr, on fera plaisir en offrant ces petites douceurs d’autant qu’elles sont estampillées du nom d’un des plus grands chocolatiers français.

Les bonbons oscillent entre 7 à 8 grammes et font 3 cm de côté pour 0,8 mm de hauteur. Ce n’est pas la forme la plus simple à travailler et le chocolatier a visiblement cherché à favoriser le plaisir gustatif. Avec cette forme, le craquant du chocolat en bouche est bien présent.

Allez, place à la dégustation…

Une « Ganache au citron jaune enrobée de chocolat au lait ».

Très rafraîchissant, on ressent bien la petite pointe d’acidité attendue. L’arome de citron est très présent sans que l’on ressente en bouche des morceaux de zestes, mais l’on imagine bien qu’ils sont présents. L’enrobage de chocolat au lait est assez épais, sans doute pour apporter un joli contraste de texture en bouche. Une très très belle réussite.

Une « pâte d’amande à la mandarine, pâte de fruits à l’orange de corse, enrobée de chocolat noir ».

Une petite miniature parfaitement réalisée. L’odeur rappelle celle de la nonnette, ce gâteau à la marmelade d’orange. La pâte d’amande est très tendre, ce qui offre un contraste avec le craquant du chocolat. On ressent dans la texture de la pâte d’amande quelques éclats d’écorces confites. Côté aromes, l’idée de l’utilisation d’un alcool me semblait évidente, je pensai à la Mandarine Napoléon, mais en fait il s’agit du Grand Marnier. On retrouve aussi une petite amertume très sympathique.

Une « pâte d’amande à la pistache de Sicile et pâte de fruits à la griotte, enrobé de chocolat noir ».

La pâte d’amande est un peu discrète en pistache, peut-être un mélange avec une ganache chocolat blanc à la pistache aurait été souhaitable. La pâte de fruits à la griotte apporte une toute petite acidité rafraîchissante et des petites pointes subtiles de griotte c’est le vrai succès de ce bonbon.

Une « ganache au chocolat noir grand cru légèrement corsée, enrobée de chocolat noir ».

Une ganache au goût beurré, il faut rappeler que le chocolatier est d’origine bretonne. Un chocolat peu sucré que les fans de truffes au chocolat apprécieront. Un très bon point pour le décor réalisé à partir de colorant naturel à base de curcumine.

Une « ganache au chocolat noir à l’huile d’olive, enrobée de chocolat noir ».

La saveur en bouche fait persister une petite amertume propre à l’huile d’olive. L’huile apporte une vraie longueur en bouche, même après 5 minutes, en se concentrant un peu, on a encore des petits souvenirs en bouche du chocolat dégusté. L’huile d’olive reste tout de même un peu en retrait associé au chocolat noir. Peut-être, une association avec des éclats d’olive permettrait de donner un peu plus de punch en attaque.